1 : Pourquoi une prothèse totale de hanche ?
En règle générale, une prothèse totale du genou est envisagée lorsque les méthodes médicales de traitement de l’arthrose n’ont pas apporté le soulagement souhaité (anti-inflammatoires, chondroprotecteurs, viscosupplémentation et traitement physique).
Cette arthrose est généralement la conséquence de l’usure de l’articulation, généralement liée à l’âge et éventuellement à des facteurs familiaux ou génétiques. Elle peut également être la conséquence des séquelles d’un accident ou d’une nécrose.
Le but de cette opération est d’améliorer votre qualité de vie en :
– Soulagement de la douleur
– Rétablissement de la mobilité fonctionnelle
– Correction des déformations angulaires et suppression des boiteries (la correction des inégalités de longueur n’est généralement pas possible, sauf si elles sont dues à une déformation angulaire importante).
– Maintenir le résultat à long terme
En général, cette opération est destinée aux patients de plus de 50 ans, dont l’arthrose du genou entraîne des problèmes fonctionnels et un retentissement symptomatique important. Elle peut également être pratiquée sur des patients plus jeunes, chaque cas étant différent, seul votre chirurgien est habilité à juger de la nécessité de cette opération en fonction de la gravité de vos problèmes.
2 : Description de la prothèse
Lorsque le traitement conservateur ne permet plus de réduire la douleur, votre chirurgien vous proposera une prothèse totale de genou. L’intervention chirurgicale consiste à remplacer l’articulation tout en préservant les ligaments collatéraux.
Le chirurgien remplacera l’ensemble des surfaces articulaires du fémur, du tibia et de la rotule par une prothèse totale composée de trois implants différents :
– La prothèse fémorale glisse et roule sur le plateau tibial en polyéthylène.
– La prothèse tibiale qui se compose elle-même de deux parties :
– Plaque métallique ancrée dans le tibia.
– Une plateforme rotative ou fixe en polyéthylène qui repose sur le plateau tibial en métal.
– Prothèse de rotule : en polyéthylène, elle n’est pas systématiquement mise en place, en fonction de l’usure de la rotule et du type de prothèse utilisé.
En général, les implants métalliques sont en Chrome-Cobalt (acier inoxydable médical), mais ce type d’alliage contient des traces de Nickel, en cas d’allergie au Nickel, l’utilisation d’implants en titane est possible.
3 : Description de la procédure chirurgicale
L’opération proposée sera réalisée sous anesthésie générale ou locale, en accord avec votre anesthésiste.
Vous serez positionné sur le dos sur la table d’opération pour permettre le meilleur accès au genou opéré.
Après avoir exposé l’articulation, le chirurgien recoupe l’extrémité distale du fémur et l’extrémité proximale du tibia, afin de mettre en place les composants prothétiques à l’aide de guides de coupe sur mesure ( MyKnee ) ou avec l’aide du robot ( Rosa ).
Ils seront implantés, avec ou sans ciment, en fonction de la qualité de l’os et des pratiques de l’opérateur. La durée de l’opération peut varier entre 1 et 2 heures ; vous serez ensuite conduit dans une unité d’observation jusqu’à ce que vous récupériez de l’anesthésie et que vos paramètres vitaux soient stables (en général, 24 heures d’observation sont nécessaires pour votre sécurité).
4 : Risques et complications
Par principe, toute intervention chirurgicale majeure comporte des risques généraux et spécifiques. L’équipe chirurgicale met en œuvre les soins les plus appropriés afin de réduire les risques de complications.
Les risques généraux sont les suivants :
- Thrombo-phlébite
- Embolie pulmonaire
- Infections
La prescription de médicaments anticoagulants réduit considérablement le risque de phlébite et d’embolie pulmonaire.
Des antibiotiques seront également administrés à titre préventif pour réduire le risque d’infection. Toutefois, après votre sortie de la clinique, l’apparition de nouvelles douleurs, de gonflements et de rougeurs dans la zone opérée, d’écoulements au niveau de la cicatrice ou d’une fièvre inexplicable doit être signalée à votre chirurgien dès que possible.
5 : Séances de physiothérapie préopératoire
Certains chirurgiens vous prescriront quelques séances de kinésithérapie avant l’opération pour anticiper vos appréhensions, vous préparer à l’utilisation des cannes et vous apprendre certains exercices.
Toutefois, si ces séances n’ont pas lieu, ne vous inquiétez pas, votre kinésithérapeute prendra le temps de vous apprendre les bons mouvements après l’opération. Certaines aides techniques peuvent être utiles.
Anticipez et familiarisez-vous avec ce nouvel équipement :
- Les cannes : ce sont les aides indispensables au début de votre convalescence. Il existe des mousses à placer sur les poignées pour adoucir le support.
- Les sièges de toilette peuvent être utiles si vos toilettes sont trop basses (ou si vous êtes grand) et que vous avez du mal à vous lever. Ils sont disponibles avec des poignées.
- La poignée murale pour se lever des toilettes.
- La planche de bain : si vous n’avez qu’une baignoire, elle peut faciliter l’accès. Il suffit de s’asseoir dessus et de pivoter.
- Pince longue : peut vous aider à vous habiller, à ramasser un objet sur le sol, etc.
- Le chausse-pied à long manche.
- Enfile-bas : si vous avez du mal à atteindre vos pieds, il facilite l’enfilage des chaussettes.
Combien de temps vais-je conserver mes deux bâtons ?
L’utilisation des cannes est généralement de quatre à six semaines. La durée sera déterminée par votre chirurgien en fonction de votre poids et de la qualité de vos os.
Quand puis-je conduire ma voiture ?
En général, vous pouvez conduire une voiture dès que vous ne vous servez plus de cannes, c’est-à-dire 4 à 6 semaines après l’opération. Toutefois, si vous utilisez une voiture automatique et que vous avez été opéré du genou gauche, votre médecin peut vous autoriser à conduire plus tôt.
Quand puis-je recommencer à travailler ?
Cela dépendra principalement du type de travail que vous effectuez. Dans le cas d’un travail nécessitant une activité physique, la période d’absence du travail sera d’au moins 2 à 3 mois.
Dans le cas d’un travail sédentaire, cette période peut être réduite à un mois ou moins.
Quand pouvez-vous prendre un bain ?
Dans un premier temps, il convient de prendre des douches ou d’utiliser une planche de bain.
En général, à six semaines, les mouvements sont libres et le bain conventionnel est autorisé.
Pendant les deux premières semaines, vous aurez un pansement imperméable qui vous permettra uniquement de prendre une douche. Une fois la plaie cicatrisée, l’exposition à l’eau ne pose plus de problème. Cependant, l’entrée et la sortie de la baignoire posent généralement un problème pendant les 6 à 8 premières semaines.
Pourquoi ma jambe est-elle plus enflée maintenant que je suis à la maison ?
À la clinique, votre activité était bien réglée, avec des pauses régulières où vos jambes étaient surélevées. À la maison, vous aurez tendance à rester debout et actif plus longtemps. N’oubliez pas de faire des pauses et de surélever vos jambes.